mercredi 10 août 2011

Week-end prolongé à Bintan (Indonésie)

Le 9 août est férié (fête nationale! Singapour fêtait ses 46 ans). Nous sommes donc partis 4 jours en week-end.

1ère étape: César et Myriam en Thaïlande, nous rejoignaient à Singapour et nous sommes partis le lendemain matin, trés tôt, pour Bintan.
Un taxi jumbo, commandé la veille, nous attendait à l'heure fixée. 

Mais ... nous n'avions pas anticipé que l'embarcation sur le ferry pour Bintan se passe comme un embarquement d'aéroport. Il faut arriver 1h30 à l'avance, faire un boarding pass, mettre ses bagages en soute, les bagages à mains sont limités, contrôle de douane,  et petite vidéo dans le bateau pour savoir comment utiliser les gilets de sauvetage (sans oublier le mot de bienvenue du commandant).
Nous avions pas du tout prévu ça, et nous sommes donc arrivés trop tard pour l'embarquement prévu. Nous avons donc pris le ferry d'après (pour le coup, ça n'a posé aucun problèmes, et le ferry était 30 minutes après)

Arrivés à Bintan, un type (on pensait qu'il faisait partie de la douane), nous propose de couper la file avec notre poussette... On a eu notre visa plus rapidement mais moyennant pourboire!!! La prochaine fois, on se méfiera!

La société de taxi Indorent nous a emmené jusqu'à notre guesthouse. 1h de route à travers Bintan. 
Au bout de 10 minutes nous quittons la partie de Bintan, réservées au Resort. Cette partie n'est pas autorisée aux indonésiens (sauf s'ils y travaillent). Au-delà de ce poste-frontière, avec fils barbelés, c'est l'Indonésie... 
Pour ma part, c'est la première fois que je suis confrontée au "tiers-monde". Dans notre taxi, nous ressemblons à des privilégiés, traversant des "villages" faits de baraquements sommaires. Les enfants jouent au-milieu des tôles, et traversent la route en grappe, des hommes assis sous leur maison attendent que la pluie passe, des familles sur une mobylette chargée de paniers bricolés à partir de bidons... 
Lou en regardant par la fenêtre me dit "maman, je crois qu'ils sont très pauvres les gens ici". Et nous, comme au zoo, nous traversons l'île pour une expérimenter comme le disait la pub de la guest-house "la vraie Indonésie" - "Back to the basics"...
Expérimente-t'on vraiment la vraie vie? je ne crois pas.... nous sommes des privilégiés qui ont la chance de pouvoir s'abstraire d'une partie de la société de consommation pendant quelques jours, et revenir à notre confort quotidien plus tard...

A première vue, la guesthouse sommaire, semble sympathique. Accueil avec une noix de coco fraîche découpée sous nos yeux, des petits pavillons construits à l'indonésienne (mur et toit de feuilles de palmiers), des moustiquaires sur les lits qui font "lit de princesse",  un programme de massages...
http://www.mutiarabintan.com/

Mais, le rapport qualité-prix n'y ait pas. Pour 100$ notre "villa" (un bungalow avec une pièce commune et une zone de "toilette" attenante, et pour 50$ le "pavillon Pondok" (petit bungalow), le confort est sommaire... Des matelas, pas trés propres... Myriam a été envahi par une colonie de bestioles en pleine nuit, l'électricité ne fonctionne que de 18h à 22h et le pavillon n'a pas de prises... Nous avons déchantés aussi sur les toilettes et "salle de bains". Ces zones sont communes à plusieurs pavillons, il s'agit d'un petit cagibi de 3m2 maxi avec des toilettes à l'indonésienne (proche de nos toilettes à la turc), un robinet et un seau à remplir pour faire office de chasse d'eau (César terminant sa Tourista a adoré!), une pomme de douche au plafond. 
L'eau est froide, et pas potable (comme pour toute l'Indonésie). 
La nôtre est plutôt charmante car en plein air, sans toit. Mais quand il pleut, aller aux toilettes devient bien moins drôle! Et poser Sacha par terre pour le laver à la douche alors que fourmis, crabes et vers se partagent le quartier c'est bof.... 
Les repas, sont peu variés (5 ou 6 plats), pas extraordinairement bien cuisinés... Pour un séjour de 4 jours, la lassitude vient vite.
Enfin, la villa jouxtant la Mangrove, j'aime autant vous dire que les moustiques sont plus que présents (et ici dengue, paludisme...), les cabanes où ont lieu les massages sont sur pilotis et sur la mangrove (jolis, mais vive les moustiques!), et enfin la plage est infesté de sandflies (des mouches des sables: ça pique et c'est trés irritants, et en plus ça peut porter des  choses pas sympas...). On s'est donc étalés largement de la crème antimoustiques données par la guesthouse.... J'en ai tartiné largement sur les enfants et moi... Résultat nous sommes couverts d'eczéma! J'oubliais que les maisons sont dans un champ de cocotiers, avec des noix de coco qui tombent aléatoirement (j'aime autant vous dire que pour laisser jouer les enfants, c'est difficile)

Pour couronner le tout, nous sommes en plein ramadan, et le muezzin du village, pour 3 personnes s'époumone dans son micro jusqu'à 23h et a recommencé à 5h du matin... 

La pluie n'ayant pas cessé depuis notre arrivée, et notre toit n'étant pas vraiment étanche, les matelas mouillés, nous ont décidés à changer de lieu pour la fin de ce week-end! Nous tablons donc sur les resorts que nous avions boudés malgré les recommandations données par nos amis avant le départ... 

Au final, ce camping bien moins confortable que pas mal que nous avons exploré, nous auras coûté 250$ (à 7 avec les enfants) pour une nuit.... Je crois vraiment que nous ne pourrons pas le conseiller, même aux amateurs de vie sauvage (car à ce prix là, je pense qu'on peut trouver plus sympathique).

Comme je vous le disait en introduction, le week-end est un des plus chargés. Bintan est la destination de week-end préféré des singapouriens, et le mardi étant fériés, beaucoup ont fait le même choix que nous! Trouver un resort le dimanche matin, à la dernière minute, en téléphonant sous la pluie, tient du challenge!
Nous trouvons donc finalement une villa de 3 chambres au "Nirwana Gardens"
http://www.nirwanagardens.com/index.php/view_c/view_index/bb_index.php

Nous passons de notre volonté de vacances simples, au luxe... La villa, 500$ par nuit, un buffet de petit déjeuner, deux piscines, des plages retournées tous les jours (pas de sandflies!), un resort pschitté à mort à l'anti-moustique (nous n'en avons pas vu un seul)... Bref, nous retrouvons un certain confort (même trop!) en essayant d'oublier que nous avons explosé le budget prévu! Nos déjeuners au bords de la piscine, et nos dîners sur le Kelong (un restaurant sur pilotis), nous réconcilient avec la carte limitée de Mutiara... 
Mutiara, la Villa

Nirwana Gardens, Banyu Biru Villas
Nous reviendrons, mais plus nombreux, dans la villa, nous pouvons dormir à bien plus, sans perdre en confort, et en amortissant le prix! (et avec nos courses car la cuisine est plutôt bien équipée!)... Au final ce week-end (mutiara inclus, ferry... nous aura coûté plus de 2000$ à 7...)

Moralité... Pour nos prochaines courtes escapades, nous partirons dans des lieux déjà testés par nos amis, afin d'éviter les mauvaises surprises!!!


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