mardi 31 janvier 2012

On est tombés amoureux de Bali...

J'ai écrit une partie de ce message, face à une rizière sur la terrasse de la chambre que nous avions à Ubud.
Il était minuit, les grenouilles croassaient, les criquets sifflaient, des lucioles voletaient en illuminant la rizière...
Notre séjour à Bali s'achevait et j'écrivais qu'il ne nous a pas laissé indifférents.
J'ai l'impression d'avoir (re)découvert l'Asie...
Certes le japon, et vous le savez tous, m'a transfiguré et me fascine littéralement. Il n'aura jamais d'égal. Mais quelque part, je le place en dehors de l'Asie...
Mais Bali nous a subjugué... C'est une expérience (et une expérience à refaire). On revient avec une envie de mettre les pieds dans la boue des rizières, de prendre le temps de vivre au rythme de la rizière...

On est parti de manière privilégiée avec Bali Profond. Cette agence de voyage locale propose des tours de l'île sur mesure suivant notre demande, et nous propose un chauffeur, une voiture, et un guide qui parle français.
C'était notre premier voyage "organisé"... bon... sauf que là on est dans une voiture avec deux locaux qui nous guident et on est entre-nous... On a plutôt l'impression d'être accueillis chez des Balinais qui nous balladent (et qui ont eu le bon goût de choisir de magnifiques hôtels!)




Cette petite île d'Indonésie dénote sur plusieurs plans avec le reste de l'archipel indonésien. C'est déjà une île hindouïste à 95% sur le plus grand pays musulman au monde (oui on l'oublie souvent). Ici on a de multiples dieux, on croit que le Bien et le Mal cohabitent amoureusement. Ici on croit à une sorte de fatalité. "C'est comme ça, c'est la nature" nous répète souvent Wayan, notre guide. Mais c'est une sorte de fatalité positive: inutile de s'inquiéter, de s'énerver, c'est comme ça,...
En prenant un col de montagne (il faut imaginer une route avec un ravin de chaque côté, où deux voitures ne peuvent visiblement pas se croiser), en pleine brume, on surprend Wayan en prière... grâce à lui (?), nous serons les seuls touristes (inconscients?) à faire du trekking dans la jungle ce jour de tempête... Les arbres tombent autour de nous, les guides ont le regard du sherpa inquiet. Nous traverserons le lac dans le brouillard, et au loin se détache un village de pêcheur en tôle... Une vieille mama tient l'épicerie et nous vend la spécialité locale des "dodols": une friandise de pâte de riz verte ou noire roulée dans une feuille de bambou.



Partout, tout le temps et pour toutes les occasions, le balinais prie... On prie ici, si on le peut, au moins trois fois par jour. Dans les hôtels, on voit le personnel s'interrompre dans sa tâche pour aller offrir aux dieux son petit panier en bambou tressé rempli de fleurs. Un balinais dépense 50% de son salaire (le salaire mensuel moyen est de 54€) en offrandes, aides aux prêtres, constructions de temples personnels ou pour le village. Bali, l'île aux milles temples... ou l'île sacrée comme le pense ses habitants.



Bali nous a surpris également par son organisation. Chaque village semble vivre en autarcie, un vieux rêve des années 70. Nous avons adoré nous perdre au centre de Bali, en se balladant dans les rizières. Au pied d'un volcan, un petit village avec ses rizières en terrasses. Une famille cultive environ 6 terrasses. Si un des membres de la famille est "parti à la ville" temporairement, les voisins aident à l'entretien des terrasses. Au bord, dans la jungle, des plantes permettent aux agriculteurs d'accompagner leur riz. Certains arbres fruitiers poussent là par hasard (jacquier ou Jack Fruit; manguier; goyaves, bananiers, cocotiers, durian, salaks, cacao, café...), plus loin une orchidée à vanille, et sur la terrasse, à la fois en décoration et pour agrémenter le riz, quelques légumes (aubergines, haricots, piments). La famille ajoutera aussi dans son wok quelques escargots ou libellules attrapés dans la rizière. Plusieurs cabanes sont dispersées dans la rizières: il y a bien-sûr les cabanes de repos, de travail, mais aussi celles des vaches... Car le labour se fait encore à l'ancienne.
La culture du riz est fastidieuse, l'agriculteur passe son temps dans la boue jusqu'aux genoux, et jusqu'aux coudes. Tout se fait à la main, du semis au labour... A se demander comment le riz peut être aussi peu cher... et à se questonner sur l'avenir de cette culture: un jour peut-être plus personne ne voudra se donner cette peine pour quelques bols de riz... Les cultures que nous avons vues (qui couvrent presque toute l'île au final, ne suffit pas à la consommation de l'île: Bali importe du riz, en particulier pour les touristes qui consomment (gaspillent?) beaucoup. Nous n'acheterons plus du riz de la même manière.


Au village, l'un travaille le bois, l'autre s'occupe des cochons, le troisième fait du sucre de palme...
Nous avons d'ailleurs visité aussi une famille qui fait du sucre de palme. Notre seul rencontre avec "le tiers-monde" au sens de ce qu'on a vu en Malaisie ou en Thaïlande: une maison de planche... comment appeler ça d'ailleurs une maison?
Au centre, un îlot chaud en permanence qui distille le sucre de palme




Une chambre pour les parents et leur fille de un an, et un poulailler...
Le père monte tous les matins à 15 mètres de haut (sans harnais bien-sûr) pour poser ses bidons qui récupéreront le sucre, la mère ira le vendre au marché. Ils respirent le bonheur et ils nous donnent une partie de leur production en remerciement de notre visite... Comme quoi, la vie peut être simple... Etrange tout de même cet écran plat qui trône à côté du poulailler (car ici on ne se passe pas de la télé)!
Au passage, nous avons gouté une pépite du précieux sucre... souvenir d'enfance... c'est le fameux "sucre panel" que nous adorions...

Bali nous a laissé une impression poétique: des paysages sublimes, des gens simples et heureux qui ont envie de partager, une vie simple et peu chère... Un voyage à s'offrir et à refaire! Mais vite... car on attend le prochain boum économique en Indonésie, donc cela risque de changer les choses.

Nos bonnes adresses / Bons plans:
N'hésitez pas à contacter Bali Profond
Les lieux à ne pas manquer: Les rizières de Belimbing, le temple de Tanah Lot (dommage pour les gargouilles touristiques mais c'est superbe), les sources d'eaux chaudes, les ballades dans la jungle....
Les hôtels que nous avons aimés:
http://cempakabelimbing.com/
http://www.balitamansari.com/
http://www.greenfieldubud.com/

Et nos photos...
http://www.flickr.com/photos/adelinemarty/sets/72157628964185325/

d'autres visions de Bali:
http://mylittlesingapore.com/mes-villas-a-bali/
http://mylittlesingapore.com/bali-pratique-avec-des-enfants/
http://mylittlesingapore.com/au-fait-cetait-comment-bali/

http://thibinspore.com/blog/tag/bali/

3 commentaires:

  1. http://www.lepetitjournal.com/singapour/breves-singapour/95142-reseau-social-qfesbukq-detrone-internet.html
    Sur l'équipement en mobiles de l'Indonesie

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  3. Bonjour Adeline,

    Super article! Vivant à Bali depuis quelques semaines désormais, je ne peux que confirmer vos impressions. Il me tarde de découvrir ce village de pécheur, vous souvenez-vous du nom?
    D'ailleurs, nous écrivons un blog depuis plus d'un an sur Bali, la culture, nos voyages et expériences sur cette île magnifique et surprenante.

    Si vous souhaitez revivre l'aventure depuis chez vous, c'est juste en dessous ;)

    http://blog.villa-bali.com/fr/

    Bonne journée!

    Florent

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